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Face à la chute des prix du sucre, Tereos tombe dans le rouge

Le prix moyen du sucre a chuté de 860 euros la tonne en 2023 à 530 euros en 2024.

Le géant sucrier Tereos (Béghin Say et La Perruche) a encaissé la baisse des prix du sucre qu'il avait anticipée au premier semestre de son exercice décalé, avec un recul de ses ventes de près de 20 % et une perte de 572 millions d'euros.

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Cette perte est principalement due à une dépréciation d'actifs de 499 millions dans un contexte de baisse des prix du sucre et de hausse « des taux d'actualisation permettant d'évaluer la valeur future des activités », affirme le groupe coopératif dans un communiqué publié vendredi pour le semestre clôturé fin septembre.

Mais même sans cet élément, Tereos reste dans le rouge alors qu'il avait enchaîné les bonnes performances ces dernières années grâce à l'explosion des prix du sucre, portés par des tensions sur l'offre et une hausse des coûts de production.

Sur l'exercice précédent (2024-25), il avait enregistré au premier semestre un bénéfice de 196 millions d'euros mais le deuxième semestre avait fait redescendre le bénéfice annuel à 131 millions.

Le prix moyen du sucre en Europe a baissé de 860 à 530 €/t de 2023 à 2024

Tereos avait alors indiqué qu'il anticipait une poursuite de la baisse des prix du sucre, qui se retrouve dans ses ventes du premier semestre 2025-2026, à 2,6 milliards contre 3,2 milliards sur la même période de l'exercice précédent.

En Europe, « la baisse importante des prix de vente contractualisés en 2024 (pour la campagne 24/25) a eu son plein impact sur le premier semestre de 2025/26 », indique le groupe, précisant que le prix moyen a ainsi chuté de 860 euros la tonne en 2023 à 530 euros en 2024. Ces prix contractualisés se répercutent sur les ventes des semestres suivants.

Pour le semestre à venir, les prix contractualisés sur la période ont été « comparables à ceux de l'année dernière « du fait de l'absence d'effet de la réduction des surfaces de betterave » qui aurait pu porter les prix, mais a été « plus que compensée par les bons rendements agricoles constatés sur cette campagne ».

Au niveau mondial, le groupe constate « une baisse drastique du prix du sucre dans un contexte géopolitique incertain ». Il a aussi pâti de la dépréciation du dollar. Les ventes ont aussi subi la baisse du volume de canne à sucre traité au Brésil. Le groupe, qui emploie 15 000 collaborateurs dans le monde et compte 38 sites industriels, est implanté dans 14 pays, principalement en France. Il compte plus de 10 000 coopérateurs.

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